Ode à la vague.
Encore une fois mon vers se tourne vers la vague.
Je ne puis m’empêcher de te chanter, mille fois mille, mille fois,
ô vague, fiancée fugitive de l’océan :
ô vague, fiancée fugitive de l’océan :
Vénus verte, élancée tu hisses ta cloche,
Ô lame Incessante secouée par la solitude du vent
Érigée comme une statue transparente
Érigée comme une statue transparente
Mille fois mille cristallisée, cristalline,
Et puis tout le sel à terre :
Le mouvement se fait écume
Puis de l’écume la mer se reconstruit
Et de nouveau ressurgit la turgescence.
Et de nouveau, cheval, pure jument cyclonique et ailée
la crinière ardente de blancheur dans l’ire de l’air
en mouvement, tu glisses, tu bondis, tu cours,
conduisant le traineau de la neige marine.
Vague, vague, vague,
Mille fois mille vaincue, mille fois mille dressée et déversée :
Mille fois mille vaincue, mille fois mille dressée et déversée :
Vive la vague
Mille fois immortelle la vague.
Mille fois immortelle la vague.
Traduction de Oda a la ola, Pablo Neruda, Tercer libro de las odas, 1957.
Avis de tempête sur Tofino,
pluie torrentielle, vent violent, vagues de 3-4 mètres
de hauts et parfois au milieu de ce chaos, un brin de soleil. La saison d'hiver
du surf commence doucement là bas, la houle grossit et les températures chutent.
Thanksgiving est le moment où
l'on dit merci ici, merci aux récoltes, à l'abondance, à la vie. Les familles
et amis se retrouvent, partagent un diner, traditionnellement une dinde et se
disent merci. Nous sommes partis saluer la belle nature qui nous entoure, à deux.
Une cabane près des plages, au beau milieu de la
forêt pluviale, où chaque fenêtre en laisse entrapercevoir un
morceau. Un vieux tronc noueux, un
ensemble de jeunes cèdres, un feuillage abondant, même aux toilettes
le regard trouve des points de fuite !
Alors nous avons célébré,
remercié, profité de cette belle vie. Et surfé. Le matin, l'après-midi, le
soir.
Dimanche soir.
Les éléments se déchaînent, les vagues culminent, nous trouvons un
spot à l’abri où nous
pouvons glisser plus tranquillement. Mettre la combinaison, les gants, la
capuche, les bottines, trempés et froids, à l'arrière de
la voiture, sous une pluie battante. Rire et courir sous cette même pluie
en habit de pingouin. Prendre sa planche, scruter l'horizon, choisir son
spot et se lancer.
Se retrouver au milieu de
cette masse mouvante, puissante. Observer au loin les tubes et les surfeurs
glisser sur les crêtes. Compter une dizaine de planches dans
cette immensité, lever le nez au ciel et gouter à l'eau douce. Les éléments dans
leurs états bruts.
Sortir de l'eau, s'assoir sur
la plage et regarder. La faim arrive, le ciel s'assombrit, il est temps de
rentrer.
On se contorsionne dans le
coffre, sautons dans des vêtements secs et rentrons en voiture jusqu'à notre chez nous. La douche bouillante nous
tend les bras sur la terrasse extérieure, réchauffe la peau rougie et
dessale les lèvres.
La maison sent bon le gâteau aux pommes et les Saint Jacques au
beurre. Notre Thanksgiving version Tofino.
un superbe thanksgiving à deux à profiter de la nature qui vous entoure, de bonne cuisine etc......C'est merveilleux ! Continuez à vivre de bons moments tous les deux sur votre île paradisiaque !!!! gros bisous !
RépondreSupprimerVagues, eau, reflets, gourmandises.... vous croquez la vie et les vagues.
RépondreSupprimerMerci de nous faire partager tout cela.
Bonne vacances sur d'autres iles plus chaudes.
Bises
Ma je suis en retard mais je ne peut pas m'empêcher de vous souhaiter un joyeux thanksgiving aprés un si beau post ! Plein de bises à vous.
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