Un jour sur l’ile de Vancouver avec Florence et Christian nous avons trouvé une superbe image satellite de l’ile et de la cote de Colombie Britannique, depuis, elle trône au dessus de notre table à manger et c’est une véritable source d’inspiration! Entre deux petits plats nous pointons montagnes, lacs, criques and co puis notre ami google vient faire le reste. C’est comme ça que nous avons découvert le Tetrahedron Park, qui semble inconnu du grand public et qui reste le terrain de jeux favori de quelques skieurs et montagnards fous.
Les Tet, comme on les appelle ici sont situés au nord de Vancouver et plus précisément de Gibsons, marquant le début de la Sunshine coast. On y accède en ferry et ça rajoute toujours un peu de magie au voyage. Le parc a vue le jour grâce à un club de ski local qui y a construit des refuges et aménagé des trails en 1987. L’association s’occupe d’amener du bois par hélicoptère dans les refuges durant l’hiver et un volontaire assure le déneigement du chemin d’accès aux randos. C’est en fait un petit coin chéri par quelques passionnés, l’endroit rêvé pour le ski de rando et les raquettes.
Nous avons embarqué deux compagnons d’aventure passionnés eux aussi de montagne, Guillaume et Bruno. Un petit arrêt réconfortant dans un super Bed and breakfast le vendredi soir à Gibsons, un appart à nous dans une belle maison tenu par des retraités, le bon plan du week end.
Nous avons embarqué deux compagnons d’aventure passionnés eux aussi de montagne, Guillaume et Bruno. Un petit arrêt réconfortant dans un super Bed and breakfast le vendredi soir à Gibsons, un appart à nous dans une belle maison tenu par des retraités, le bon plan du week end.
La dernière portion de route pour accéder aux randos est un chemin ou sans 4x4 et chaines il n’est même pas envisageable de s’aventurer, une bonne heure de rigolade, merci Bruno pour la conduite et le tout terrain!
Au départ des randos, on inscrit son nom et sa destination finale au sein du parc. Il y a en effet quatre refuges qui peuvent accueillir chacun une douzaine de personnes et l’idée étant d’éviter au maximum de se retrouver sans toit en plein hiver dans la montagnes..à moins de s'y connaître en tunnel à neige et igloo. Well, on a pas encore appris tout ça…ça viendra! Nous voulions au départ tenter le sommet du parc, le Mont steel, 1659 m (ça parait un peu ridicule après les 6000 m de l’equateur mais on part du niveau de la mer par ici!) mais le refuge semblait avoir été pris d’assaut par un groupe de 12 skieurs, pas vraiment décidés à nous faire de la place. Le garde forestier que nous avons rencontré à notre arrivée nous a fortement déconseillé de tenter l’ascension à cause du risque très élevé d’avalanche et du fait surtout que nous ne possédions pas le matériel de sécurité nécessaire. Encore quelque chose à apprendre pour la prochaine fois!
Nous avons croisé peu de gens et les paysages sont à couper le souffle…sur la première partie nous suivions tranquillement les marques fraîches des skieurs. Une petite hésitation au moment de traverser notre premier lac gelé mais au vue des 7 mètres de neige alentours, nous avons fait confiance!
Sur le lac... |
Le départ est plutôt facile car quelques marques oranges sont éparpillées ça et là sur le sommet des arbres et semblent correspondre à notre chemin. Les choses se compliquent quand nous perdons tout repère! La neige est tellement dense et en telle quantité que nous marchons presque au sommet de certains arbres.
Après un temps magnifique la neige se met à tomber, lourde, en gros flocons. Pas un bruit. Pas de réseau téléphonique. Juste nous quatre, des sapins, des montagnes et des lacs gelés.
La fatigue commence à se faire sentir , mais le GPS est là, rassurant. 7 h de marche plus tard, au détour d’une colline, un morceau de cheminée émerge de nulle part, à hauteur d’épaule. Adri et Guillaume partent en éclaireurs. Serais-ce le refuge sous nos pieds?!
La fatigue commence à se faire sentir , mais le GPS est là, rassurant. 7 h de marche plus tard, au détour d’une colline, un morceau de cheminée émerge de nulle part, à hauteur d’épaule. Adri et Guillaume partent en éclaireurs. Serais-ce le refuge sous nos pieds?!
Un petit tour et hop nous trouvons l’entrée du graal ou plutôt son toit!!! Je vous laisse observer le refuge McNair en été et comme nous l’avons découvert.
Une soirée magique autour du poêle à manger des pâtes chinoises en caleçon moulants. Merci à Bruno qui nous a fait la surprise d’une bonne bouteille de rouge et d’un saucisson, pas de mots pour exprimer notre joie! Les refuges sont extras! Un premier niveau réservé au stockage du bois, merci à Adri notre super bucheron à la frontale et notre cuisinier du jour, le second le niveau de vie avec poêle, table and co et enfin le dernier “la chambre”, par laquelle nous sommes rentrés.
Le dimanche matin, c’est brunch... on ne va pas se laisser aller! J’avais trouvé par hasard des oeufs brouillés lyophilisés et ça se devait d’etre testé! Pas mauvais du tout, mais penser à prévoir un peu de sel la prochaine fois! Après un bon petit dej nous repartons, il a neigé toute la nuit et plus aucune de nos traces de la veille ne sont visibles! Un vrai bonheur pour dévaler les pentes, une poudre spectaculaire…la prochaine fois nous reviendrons en ski!
Une superbe journée de rando qui s’est terminée par un bon petit resto de poisson sur le port de Gibsons, face au coucher du soleil. 50 centimètres de neige fraîche sur le 4x4 tout de même!
Une aventure qui nous a donné envie d’en vivre encore plus d’autres et de suivre quelques formations du montagnard hivernal!
Des bises!